Sortir du mépris : un plaidoyer pour la justice sociale

Publié le 29 novembre 2024, par Emmanuel Fernandes

14 novembre 2023 : Séance publique. Questions au gouvernement. - Emmanuel FERNANDES.

Assemblée

Dès le début de son premier mandat, Emmanuel Macron avait choqué par des propos hiérarchisant les Français entre ceux qui ont “réussi” et “ceux qui ne sont rien”. Ces mots, lourds de mépris social, continuent de résonner comme un symbole du macronisme et de sa philosophie politique. Aujourd’hui encore, ce mépris transparaît dans les rangs des groupes parlementaires qui soutiennent le gouvernement. Une déclaration le même jour dans l’hémicycle, qualifiant la vie à 64 ans de “pleine forme, loin de l’EHPAD ou du cercueil”, a de nouveau illustré ce décalage profond entre la classe dirigeante et la réalité vécue par des millions de Français.

Il est vital de rappeler une vérité simple : tout le monde n’arrive pas à 64 ans avec la même santé. Les métiers usants, les carrières longues ou pénibles, marquent les corps et les esprits. Ceux qui sont “cassés” par des années de travail ont le droit légitime de prendre leur retraite dans la dignité, sans être contraints de continuer à travailler jusqu’à la mort. La justice sociale, ce n’est pas imposer un âge de départ uniforme pour tous, mais reconnaître les inégalités face au vieillissement et permettre à chacun de choisir en fonction de ses capacités et de son parcours.

Ce combat pour la dignité est aussi personnel. Il touche des histoires comme celle de mon père, ouvrier dans la métallurgie, usé par 44 années de labeur. Ses bras fracassés par le travail témoignent de la réalité que tant d’autres vivent : un quotidien éreintant qui rend l’idée même de travailler jusqu’à cet âge inenvisageable. Montez sur une machine à 64 ans, avec une canne, avec des béquilles. Venez voir ce qu’est la vraie vie !

Le mépris social n’a jamais pris autant de place que depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. Il est temps que ces députés bourgeois descendent des bancs confortables pour se mettre à la place du peuple et de sa réalité. Car les citoyens, lassés de tant d’aveuglement, appellent au changement. Et ce changement est en train d’arriver !

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