RSA : lutter contre les préjugés et renforcer l’accompagnement
J’ai été interrogé par France Bleu Alsace sur le RSA. Contrairement à certaines idées reçues, les allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) ne sont pas des profiteurs du système. Pour beaucoup, ce minimum social, qui s’élève à peine à 607 € par mois pour une personne seule, ne permet même pas de couvrir les besoins essentiels. Il est un filet de sécurité indispensable, mais insuffisant pour vivre dignement ou rebondir.
Pourtant, au lieu de renforcer l’accompagnement des personnes privées d’emploi, le budget Barnier prévoit de réduire les effectifs des conseillers en insertion. Cette décision, dénoncée par de nombreux élus et acteurs sociaux, affaiblit encore des services publics déjà à l’agonie. Plutôt que de stigmatiser ces citoyens en difficulté, il serait plus pertinent de leur offrir un accompagnement adapté, véritable levier pour sortir de la précarité.
Investir dans un service public d’insertion, qui soit solide et efficace, c’est non seulement lutter contre la pauvreté, mais aussi œuvrer pour une société plus solidaire et inclusive. Il est temps de changer de regard sur les bénéficiaires du RSA et de repenser les priorités budgétaires pour leur donner les moyens de construire un avenir meilleur.