Projet de loi sur la fin de vie
Je siège, en tant que membre, dans la commission concernant le projet de loi sur la fin de vie. Si l’ouverture du droit à mourir dans la dignité est essentielle et que je me félicite de cette décision, je veillerai à ce que ce projet de loi devienne un vrai droit nouveau et universel. Comme pour l’IVG, tout humain doit avoir le droit de disposer de son propre corps et de mettre fin aux souffrance ultimes lorsque la mort approche.
Le texte actuel est malheureusement trop mou et connaît les mêmes limites que la loi Claeys-Leonetti actuelle, qui permet la sédation profonde en cas d’extrême nécessité, mais qui ne définit pas les notions de pronostic vital engagé à court ou moyen terme ou encore en conditionnant la fin de vie à une maladie incurable. Qu’en est-il des patients qui ne peuvent s’exprimer ? Des personnes qui souffrent le martyr, qui n’ont plus la force de se battre, mais qui ne peuvent partir dignement n’ayant pas de maladie incurable ?
On voit bien ici les limites de ce texte. Aussi, je proposerai une série d’amendements à ce projet de loi pour permettre l’extension de ce droit le plus largement possible. Macron a bien précisé qu’il ne souhaitait, à proprement parler, “ni un droit nouveau ni une liberté nouvelle, mais plutôt l’ouverture d’un chemin qui n’existait pas jusqu’alors et qui ouvre la possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes.”. Cela est trop restrictif, et je souhaite, comme le recommandait le rapport de la convention citoyenne sur la fin de vie, une ouverture beaucoup plus large et pour laquelle je vais me battre.