Strasbourg se mobilise pour la 6e République et la paix
Ce mercredi 25 juin, la grande salle de l’Aubette à Strasbourg débordait d’une énergie nouvelle : la France insoumise y tenait un meeting dédié à la Sixième République et à la paix. J’ai animé, aux côtés de Manon Aubry, présidente du groupe de la gauche au Parlement européen, de Mathilde Panot et de Pierre-Yves Cadalen, l’événement qui a réuni près de 400 personnes venues écouter le discours de la refondation démocratique et de la solidarité internationale dans un contexte mondial tendu.
Dès l’ouverture, j’ai tenu a rappeler que la Cinquième République est aujourd’hui « à bout de souffle ». Entre hyperprésidentialisme, crise de représentation et incapacité à répondre aux urgences sociales et climatiques, notre régime institutionnel montre ses limites. La convocation d’une Assemblée constituante est la seule voie pour redonner le pouvoir au peuple et instaurer de nouveaux contre-pouvoirs capables de garantir l’égalité et la justice sociale pour toutes et tous.
Au fil des interventions, les orateurs ont relié la question constitutionnelle à la quête de la paix. Manon Aubry a évoqué la nécessité d’une solidarité active avec les peuples en lutte, notamment à Gaza, et a dénoncé les logiques de guerre commerciale qui alimentent conflits et déstabilisation. Mathilde Panot, quant à elle, a souligné que la refondation de nos institutions ne saurait être dissociée d’un projet de diplomatie non-alignée, fondée sur la coopération et le respect du droit international.

Le public strasbourgeois, malgré la chaleur estivale, a répondu présent : salariés, étudiants, militants associatifs et simples curieux ont débordé les gradins et le parvis, transformant l’Aubette en agora citoyenne. Les débats ont ponctué la soirée : comment organiser une vraie consultation populaire avant la rédaction d’une nouvelle Constitution ? Quels garants institutionnels mettre en place pour assurer l’indépendance de la presse, la protection du droit de grève et la représentation effective des territoires ? Autant de questions qui ont animé les rangs et dont les réponses devront, selon les intervenants, émerger d’un processus constituant inclusif.
En clôture, j’ai appelé à transformer cette mobilisation en force politique durable. La Sixième République ne se décrète pas en un jour, mais naît de cet engagement collectif qui replace la démocratie au cœur de nos institutions, tout en affirmant notre attachement indéfectible à la paix et à la solidarité internationale.