Nomination de François Bayrou : une politique générale dans la continuité de la macronie

François Bayrou a été récemment nommé Premier ministre par Emmanuel Macron et a présenté son discours de politique générale lors d’un long discours hier. Au lieu d’entamer une nouvelle ère de dialogue et de réconciliation, cette nomination confirme la continuité d’un projet politique rejeté par une grande partie de nos concitoyens.
Déjà, parce que François Bayrou n’a pas demandé la confiance de l’Assemblée nationale alors qu’il prétendait vouloir respecter le parlement. En refusant ce vote fondamental, il prive les représentants du peuple de leur droit à exprimer leur adhésion ou leur opposition à son projet. Cette attitude est un signe clair d’un mépris des institutions et d’une fuite devant la responsabilité. À ce titre, je m’associe pleinement à l’appel de mes collègues : Bayrou doit partir.
Ensuite, parce que le discours de politique générale de M. Bayrou n’est qu’une extension de la politique d’Emmanuel Macron. Il propose un cycle de discussions interminables sur la réforme des retraites, sans jamais s’engager à l’abroger, alors que cette réforme a été imposée contre l’avis de millions de Français et Françaises. Pour ma part, je continue de penser que cette réforme, injuste et brutale, doit être abrogée sur-le-champ. Elle ne peut être ni amendée ni suspendue puisqu’elle frappe directement le quotidien de nos concitoyens les plus vulnérables.
Enfin, parce que François Bayrou perpétue l’héritage de l’ère Macron : une politique au service du MEDEF, au service d’une minorité et déconnectée des réalités sociales. Une politique qui souhaite le retour du cumul des mandats. Censurer Bayrou est devenu une nécessité pour en finir avec ce cycle d’injustices et ouvrir la voie à une politique nouvelle, qui place enfin les intérêts de la majorité au cœur de ses priorités.
J’invite donc l’ensemble des députés, au-delà des clivages partisans, à se joindre à la motion de censure déposée par la France Insoumise. Censurer Bayrou, c’est censurer Macron et son projet à bout de souffle. Censurer Bayrou, c’est choisir de tourner une page sombre de notre histoire politique pour écrire enfin un chapitre plus juste et solidaire.