Les défis industriels en Alsace : les plans sociaux et l’avenir de l’industrie française en péril
L’industrie alsacienne traverse depuis plusieurs mois une période de grandes turbulences. Les plans sociaux se multiplient, touchant des centaines de salariés chez Clestra tout d’abord, chez Dumarey, Novares et bien d’autres depuis. Je ne peux rester silencieux face à cette situation, j’ai donc accepté l’invitation de BFM Alsace pour évoquer ce drame régional. Mais il faut bien comprendre que cela n’est pas un problème purement Alsacien, c’est en réalité une catastrophe nationale, dont la cause est connue : l’échec d’une politique libérale promue par Emmanuel Macron.
Des fermetures injustifiées, des travailleurs abandonnés
Nous parlons ici de la fermeture et du licenciement d’entreprises qui génèrent des résultats financiers satisfaisants ! Ces décisions, souvent prises par des groupes internationaux, sont dictées par une logique de maximisation des profits à court terme. Stellantis par exemple, a versé plus de 7,7 milliards d’euros de dividendes cette année, mais décide de couper les contrats avec ses sous-traitants, occasionnant une casse sociale historique, dans l’objectif de verser encore plus de dividendes l’an prochain ! Le coût humain est immense : ce sont des vies brisées, des familles précarisées, et des territoires qui se vident de leurs forces vives.
Je pense à ces salariés licenciés après des années de dévouement, ou à ces petites communes qui perdent leur principale source d’activité économique. Ces plans sociaux ne sont pas une fatalité : ils sont le fruit de choix politiques et économiques que nous devons questionner.
Car oui, le mythe de l’entreprise qui crée des emplois est en train de s’effondrer. Une entreprise n’a pas vocation a embaucher, elle a vocation à maximiser ses profits dans l’intérêt de ses actionnaires. C’est ça le capitalisme financier dérégulé défendu et promu depuis près de 40 ans maintenant ! Il est temps de remettre en question cette folie et de mettre en place toute une série de mesures afin de réindustrialiser notre pays.
Relocaliser, conditionner, protéger : une nouvelle vision pour l’industrie
Face à ces drames humains et sociaux, vous l’aurez compris, il est urgent de changer de cap. Je défends une politique industrielle ambitieuse, centrée sur la relocalisation des activités stratégiques et sur la protection des travailleurs. Voici quelques-unes des mesures que je défends et qui sont issues du programme de l’Avenir en commun :
- Conditionner les aides publiques : Il est inconcevable que des entreprises bénéficient de subventions de l’État pour, ensuite, licencier ou délocaliser. Ces aides doivent être liées à des engagements fermes en matière d’emploi et d’investissement local.
- Renforcer les droits des salariés : Les comités d’entreprise et les syndicats doivent avoir plus de pouvoir pour bloquer des décisions destructrices. Nous devons aussi garantir une meilleure indemnisation et un accompagnement efficace pour les salariés touchés.
- Investir dans les filières d’avenir : L’Alsace regorge de savoir-faire et de talents. En soutenant des secteurs comme la transition énergétique, la santé ou les technologies innovantes, nous pouvons créer des emplois durables et renforcer notre autonomie économique.
- Interdire les licenciements boursiers : Les entreprises qui versent des dividendes colossaux ne devraient pas pouvoir licencier ou couper leurs contrats unilatéralement avec des sous-traitant, conduisant à leur faillite.
Agir pour l’Alsace, agir pour la France
La désindustrialisation que nous connaissons depuis toutes ces années n’est pas une fatalité, elle est le fruit d’une idéologie politique qui vise à créer une concurrence acharnée entre tous les pays du monde. Mais avec une volonté politique forte et des choix audacieux, nous pouvons redonner à l’industrie alsacienne – et française – la place qu’elle mérite.
Je continuerai à porter ces combats, que ce soit à l’Assemblée nationale ou sur le terrain, aux côtés des salariés. C’est ensemble que nous pourrons défendre nos emplois, nos territoires, et une économie plus juste et plus respectueuse des travailleurs.
En attendant, si vous souhaitez soutenir les salariés de Dumarey, voici une cagnotte leur permettant de tenir la grève générale !