Intervention policière sur le campus de Sciences po : Deneken préfère la violence au débat

L’intervention de CRS sur un campus universitaire est toujours un événement violent, marquant les répressions étudiantes qui se sont déroulées à travers le temps. Une intervention violente s’est produite à l’Université de Strasbourg. En demandant l’intervention des forces de l’ordre, Michel Deneken, président de l’université, seule personne à pouvoir demander une telle action, a choisi de clore son mandat par une décision qui interroge sur sa conception du débat et de la liberté d’expression au sein de l’enseignement supérieur.
Ces étudiant·es se sont mobilisé·es contre le partenariat de Sciences po avec une université Israélienne, qui soutien ouvertement le massacre en cours à Gaza. Les étudiants ont donc été directement visé·es par cette répression, et cela est inacceptable. Ces jeunes, engagés dans la dénonciation des exactions commises par l’armée israélienne, faisaient usage de leur droit légitime à manifester et à interpeller la communauté universitaire sur l’urgence de la situation. Plutôt que de dialoguer, la présidence de l’université a préféré répondre par la force.
Cet événement s’inscrit dans un climat national où les voix des oppositions, notamment celles qui dénoncent la complicité des pouvoirs publics avec les crimes de guerre, sont criminalisées. Pourtant, la mission première d’une université est de garantir un espace de liberté intellectuelle et de discussion, un lieu où le débat contradictoire peut s’exprimer sans crainte de représailles.
Face à cette atteinte aux libertés académiques et au droit de manifester, nous exprimons notre plein soutien aux étudiant·es mobilisé·es. La répression ne doit jamais être la réponse à l’engagement politique et à la solidarité internationale. Il est du devoir des institutions d’écouter leur jeunesse et non de l’intimider.