Soutenir les salariés et encadrer les excès des grands groupes

Publié le 30 novembre 2024, par Emmanuel Fernandes

Circonscription

L’industrie automobile traverse une crise majeure qui impacte des milliers de familles à travers la France. Stellantis, groupe emblématique du secteur auto, affiche des bénéfices records qui atteignent 18,6 milliards d’euros en 2023. Alors qu’on pourrait se féliciter de cette prospérité, la réalité est bien plus cinglante : elle ne profite pas aux travailleurs. Son PDG, Carlos Tavares, touche un salaire exorbitant de 100000 euros par jour, tandis que des sites ferment et des emplois disparaissent.

Lors d’une interview sur France Bleu, j’ai dénoncé ces pratiques. Le cynisme des “licenciements boursiers” — ces suppressions d’emplois visant à satisfaire les exigences des actionnaires — est intolérable. Ces décisions, souvent prises malgré des résultats financiers florissants, détruisent des bassins d’emploi entiers et plongent des milliers de personnes dans l’incertitude. Nous ne pouvons tolérer de tels agissements.

Sur le terrain, avec les salariés en lutte

Cette réalité brutale n’est pas qu’une statistique. Je me suis rendu à Ostwald pour rencontrer les salariés de Novares qui sont en grève depuis deux semaines suite à l’annonce de la fermeture de leur usine. Cette décision s’inscrit dans la logique implacable des donneurs d’ordres comme Stellantis, qui externalisent et délocalisent, sans considération pour les conséquences humaines et sociales.

Sur place, j’ai rencontré des femmes et des hommes déterminés, qui refusent d’être sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. Leur combat n’est pas isolé : il symbolise une lutte plus large contre la casse sociale orchestrée par des multinationales déconnectées des réalités locales.

Rendre des comptes

Les grands donneurs d’ordres, à l’image de Stellantis, doivent assumer leurs responsabilités. Ils ne peuvent se contenter de maximiser leurs marges sans prendre en compte les répercussions sociales et environnementales de leurs actes. Soutenir les travailleurs en lutte, c’est également exiger des comptes de ces entreprises et redéfinir les règles du jeu économique pour remettre l’humain au centre.

Avec eux, nous nous battons pour une autre vision de l’économie : une économie au service des citoyens et du peuple et non plus des actionnaires !

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