Santé Scolaire : les “mesurettes” du Gouvernement ne répondent pas à la crise
Aujourd’hui, j’ai tenu à apporter mon soutien total à la mobilisation syndicale qui dénonce, à juste titre, les manques criants de moyens dans le domaine de la santé scolaire. Alors que les Assises de la Santé Scolaire viennent de se conclure, force est de constater que les annonces gouvernementales ne sont absolument pas à la hauteur des besoins urgents de ce secteur vital.
Des réponses insuffisantes face à une crise majeure
Les “mesurettes” annoncées par le gouvernement sont tout simplement ridicules face à l’ampleur de la tâche : une centaine de psychologues de l’Éducation nationale, quelques conseillers techniques et des formations. Soyons clairs : ces propositions sont largement insuffisantes pour pallier les énormes carences de la santé scolaire et, surtout, elles ne proposent aucun moyen supplémentaire significatif.

C’est pourtant là le cœur du problème pour améliorer l’attractivité de ces métiers essentiels. Ce n’est pas une nouveauté, j’avais d’ailleurs déjà alerté à plusieurs reprises, à travers des questions au gouvernement, sur ce manque criant de moyens.
Une situation alarmante aux conséquences graves
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont alarmants. Prenez l’exemple du Bas-Rhin : il n’y aura l’année prochaine plus que 4 médecins scolaires pour plus de 300 000 élèves ! C’est intenable. L’école est pourtant un acteur majeur de la santé de nos jeunes : on dénombre 18 millions de consultations médicales par an dans le secondaire, soit presque autant que les passages aux urgences en 2019 !
Les besoins concernent tous les domaines de la santé de nos enfants :
- La santé mentale est en crise : 1 jeune sur 5 serait dépressif selon l’UNICEF.
- Nous assistons à une augmentation préoccupante des gestes suicidaires chez les 11-17 ans.
- Un million d’élèves sont concernés par le harcèlement scolaire.
Nos personnels de santé scolaire sont en première ligne face à ces défis, mais sans les moyens nécessaires, leur travail est rendu impossible.
Les Syndicats ne sont pas entendus
Les syndicats alertent depuis longtemps, mais leurs voix ne sont pas entendues. Rien qu’en Alsace, il manquerait 1 100 postes d’infirmières scolaires pour assurer un encadrement correct de nos élèves. La situation est critique ! Les propositions du gouvernement sont complètement hors sujet : il n’y a pas un problème de gouvernance ou d’organisation, mais un problème criant de reconnaissance et de moyens humains et financiers.

Avec mon groupe politique de La France Insoumise, nous ne comptons absolument pas en rester là. Je vais continuer à interpeller le ministère de l’Éducation pour l’alerter de cette situation insoutenable et pour défendre les revendications légitimes des professionnels de la santé scolaire et des syndicats qui les représentent.
On ne lâche rien ! L’avenir de nos jeunes et la qualité de leur prise en charge sanitaire sont une priorité absolue. Nous continuerons le combat pour que la santé scolaire reçoive enfin les moyens qu’elle mérite.