Psychiatrie : visite de l’EPSAN et rencontre avec la direction
Jeudi dernier, je me suis rendu à l’Etablissement Public de Santé Alsace Nord (EPSAN) suite aux nombreux cas de suicides dramatiques ces deux dernières années. Nous avons été reçu par la direction et avons pu visiter les locaux, accompagnés de journalistes.
Nous avons été accueillis dans de bonnes conditions, dans la transparence. La directrice, Mme Yasmine Sammour, essaie de faire de son mieux pour régler la question du manque d’effectifs et de lits. Mais le recrutement est compliqué, entre conditions de travail difficiles, grilles salariales écrasées qui ne donnent quasiment pas de perspectives d’évolution, un manque de lits ouverts (plus de 21000 lits ont été supprimés par E. Macron depuis 2017 et l’EPSAN n’a pas été épargné), qui entraîne une utilisation des lieux à plus de 100 % tous les jours et qui use, jusqu’à la corde, les soignants et tous les personnels.
Il y a sans doute eu, au sein de l’EPSAN, un problème de management et de culture d’entreprise toxique pendant des années. Ce problème semble avoir été compris par la nouvelle direction et des changements ont été engagés. Je m’assurerai personnellement qu’ils soient suffisants.
Toutefois, l’EPSAN, comme tous les lieux de psychiatrie en France, souffre de manière criante de manque de moyens. Le site d’hospitalisation en psychiatrie de Brumath est public, et à ce titre, il doit accueillir tout le monde. Le nombre de demandes d’hospitalisation psychiatrique ne cesse de croître alors que les moyens et dotations sont en baisse constante.
Voici de manière concrète ce qu’engendre la politique de saccage de l’hôpital d’ E. Macron. La mise en place de la tarification à l’acte et la recherche permanente de la rentabilité ont entraîné cette situation catastrophique.
Il faut dire STOP à la souffrance, il faut des moyens, et vite !