Pour une véritable démocratie dans l’entreprise : les cas Clestra et Novares

La démocratie ne doit pas s’arrêter aux portes des entreprises : c’est le message que j’ai fait passer à l’assemblée pour défendre les travailleurs et travailleuses qui subissent des décisions prises sans concertation. Les pouvoirs des instances représentatives des salarié·es sont insuffisant et il faut impérativement les renforcer.
En effet, les entreprises Clestra et Novares sont deux exemples très concrets des ravages de la politique néolibérale qui visent à diminuer les droits des travailleurs au nom de la “compétitivité”. Ces entreprises, qui faisaient partie intégrante du tissu industriel français, ont été sacrifiées sur l’autel de la rentabilité à court terme. Les salarié·es ont ainsi vu leurs emplois menacés sans véritable prise en compte de leur avis ni de leur avenir.
- Dans le cas de Clestra, entreprise spécialisée dans l’aménagement des espaces de travail, les difficultés économiques ont été aggravées par une gestion opaque et des choix stratégiques contestables, telle que la vente à un repreneur qui n’avait qu’un objectif : démanteler l’entreprise.
- Quant à Novares, acteur majeur de l’industrie automobile, la situation est tout aussi lamentable. Là encore, les salarié·es sont mis devant le fait accompli de licenciements massifs, en raison de la fin d’un contrat de sous-traitance avec Stellantis, quasiment le seul client de l’entreprise, alors même que les syndicats alertaient sur le manque de diversification de l’entreprise. Ces cas illustrent parfaitement la nécessité de donner plus de pouvoir aux travailleurs et travailleuses dans la gestion de leur entreprise.

Source : À Novares, la grève prend fin : “Un salarié avec 30 ans d’ancienneté aura près de 100 000 euros”
Face à ces injustices, nous revendiquons une refonte en profondeur du modèle de gouvernance des entreprises. Il est essentiel d’assurer aux salarié·es une véritable place dans la prise de décision, en renforçant les comités sociaux et économiques (CSE), en instaurant un droit de veto sur les décisions stratégiques et en garantissant une transparence totale sur les finances et la gestion (afin d’éviter, par exemple, les licenciements boursiers). Ce combat est plus que jamais d’actualité : tandis que le Rassemblement National se contente d’instrumentaliser la colère des travailleurs et travailleuses sans jamais proposer de solutions concrètes, nous portons un projet clair : celui d’une démocratie réelle dans l’entreprise, où chaque salarié·e a voix au chapitre.