Laïcité et éducation : il faut sacraliser l’école Républicaine
Trois ans après l’atroce assassinat de Samuel Paty et trois jours après celui de Dominique Bernard, par des terroristes islamistes, j’ai participé aux commémorations et ressenti une immense peine. L’hommage à Strasbourg était à la fois intense et bouleversant. Je souhaite apporter toute mon affection et mon soutien aux familles de ces professeurs, mais également à nos enseignant·es et aux élèves. Unie, la République est plus forte que l’obscurantisme. Il faut marteler ce message : l’obscurantisme ne gagnera pas.
Je me suis ensuite rendu à l’hommage à Dominique Bernard, le professeur assassiné à Arras, à l’appel de l’intersyndicale Éducation du Bas-Rhin. L’abnégation des enseignant·es, cœurs battants de la République, est devenue la norme, loin de conditions normales d’exercice de leur vocation. Il n’est pas normal qu’en France, les personnels de l’éducation nationale soient en première ligne et aillent travailler avec la peur de mourir. La laïcité et les valeurs de la République doivent pouvoir être enseignées librement.
J’ai enfin été honoré d’avoir été invité au lycée Marie Curie de Strasbourg, pour intervenir sur la laïcité et la loi de 1905, ses bienfaits et ses dévoiements. Les échanges avec les élèves ont été riches, leurs questions et interpellations pertinentes. J’ai tenu à rappeler un point fondamental : la laïcité n’est pas un athéisme d’État, pas plus qu’un vecteur de stigmatisation, au contraire : elle accueille toutes les croyances, permet de se moquer de tous les cultes et cela doit rester tel quel ! Il est indispensable que la sensibilisation sur le sujet de la laïcité puisse continuer à vivre à l’école.