Dissolution des « Strasbourg Offender » : une urgence sécuritaire
Depuis plusieurs années, je suis témoin de la montée en puissance d’un groupe extrémiste dans notre ville : les « Strasbourg Offender ». Depuis 2018, ce groupuscule d’extrême droite impose son idéologie haineuse dans les rues de Strasbourg et au stade de la Meinau. Héritiers du GUD et du Bastion Social — des groupements dissous pour des motifs similaires — les « Strasbourg Offender » ne devraient pas pouvoir continuer à propager leur violence et leur suprémacisme en toute impunité.
C’est pourquoi je m’adresse directement au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour lui demander de dissoudre cette organisation. L’article L. 212-1 du Code de la Sécurité Intérieure dispose qu’un groupe doit être dissous s’il incite à la haine ou à la violence à l’encontre de personnes en raison de leur origine, de leur religion, ou de toute autre caractéristique protégée.
Les « Strasbourg Offender » se sont, en effet, signalés par des actions répétées de violence et de discrimination. Leurs exactions ne sont plus un secret : en décembre 2022, ils ont organisé une « patrouille » lors du match France-Maroc, répondant à un appel du GUD, et, plus récemment, ils ont brûlé un drapeau algérien dans les tribunes de la Meinau. Des photos attestent aussi de leurs saluts nazis et des croix celtiques qu’ils arborent fièrement — des symboles de suprémacisme que nous ne pouvons tolérer.
Le ministre de l’Intérieur est la seule autorité compétente pour prononcer la dissolution d’un tel groupement, et c’est pour cette raison que je lui adresse un courrier complet, listant précisément les éléments accablants et les dangers que ces comportements représentent pour notre société. Je lui demande de prendre un décret en Conseil des ministres afin de prononcer la dissolution de ce groupe.
Je suis résolu : l’extrême droite n’a pas sa place dans nos stades, ni dans nos rues. Je continuerai de lutter, sans relâche, pour repousser toute influence violente et discriminatoire dans notre ville. Je vous invite à consulter ma réaction à BFM Alsace ci-dessous.