Commémoration de la rafle de l’université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand : un devoir de mémoire
Il y a 81 ans, en pleine Seconde Guerre mondiale, un épisode tragique frappait l’université de Strasbourg, alors repliée à Clermont-Ferrand pour fuir l’occupation nazie. Le 25 novembre 1943, les autorités allemandes menèrent une rafle qui conduisit à la déportation de 130 personnes, parmi lesquelles des étudiants, des professeurs et des personnels. Cet acte de répression s’inscrivait dans une volonté d’éradiquer les foyers de résistance intellectuelle et de s’attaquer aux symboles de la pensée libre.
Je me suis donc rendu à Clermont-Ferrand pour honorer la mémoire des victimes. J’ai tenu à rappeler la portée de cet événement et notre devoir de vigilance face à l’obscurantisme et au racisme.
Un rappel de l’histoire
L’université de Strasbourg, déplacée en 1940 pour échapper à l’annexion nazie, avait trouvé refuge à Clermont-Ferrand. Malgré cet exil, elle demeura une cible pour les forces d’occupation, en raison de l’implication de certains de ses membres dans des réseaux de résistance. La rafle du 25 novembre 1943 fut tragique et parmi les déportés, beaucoup périrent dans les camps de concentration.
Mais la commémoration ne se limite pas au souvenir des événements passés : elle s’inscrit dans une lutte toujours nécessaire contre les discriminations, l’antisémitisme et les idéologies fascistes. « Contre l’obscurantisme, le fascisme, l’antisémitisme et le racisme, notre combat reste entier », a insisté Emmanuel Fernandes.
En ravivant la mémoire de cette rafle, ces cérémonies rappellent que la défense des valeurs humanistes et de la liberté de penser est une tâche incessante, héritée des sacrifices du passé. La commémoration de cette tragédie demeure un appel à l’unité et à la vigilance, face aux menaces qui, aujourd’hui encore, pèsent sur les fondements de la démocratie.